Pourquoi le notaire ?

Le notaire joue un rôle social très important dans les moments essentiels de la vie du citoyen.
La tâche du notaire est en effet aussi de protéger les plus faibles, ceux qui ne peuvent pas payer le meilleur avocat ou consultant, ceux qui achètent la première et unique maison de la vie ne peuvent rien risquer et veulent qu’il y ait quelqu’un pour s’assurer que la maison est vraiment disponible, qu’il n’a pas d’hypothèques, quelqu’un, c’est-à-dire pour leur donner la certitude.

Ce n’est pas un hasard si, lorsqu’un notaire intervient, il y a très peu de litiges devant les juges.

L’intervention notariale joue un rôle de justice préventive qui contribue à contenir le contentieux, dans un pays comme l’Italie, où la vocation du contentieux est forte, avec les coûts, les risques et les délais du recours aux actions en justice.
 L’exemple des transactions immobilières, l’un des principaux domaines d’activité du notaire, qui affecte la vie de tous les citoyens, peut être donné : le litige sur les actes dans lesquels le notaire a été utilisé concerne environ 50 cas par an sur plus de 1.700.000, soit 0,0029% des transactions totales.
 Pour avoir une référence de l’effet préventif de l’activité notariale, il suffit de penser que le poids économique du contentieux civil dans notre pays est d’environ 1,7% du PIB (données du rapport Tillinghast relatif à 2005).
 Cela signifie que plus le notaire fait bien son travail – c’est-à-dire qu’il s’assure et interprète la volonté des parties (c’est-à-dire des personnes) qui concluent un contrat et rédigent les clauses pertinentes conformément à la loi et clairement – moins le recours au juge est nécessaire (c’est-à-dire moins le risque que l’acte notarié fasse l’objet de poursuites est grand).

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, ces dernières années, les institutions ont confié aux notaires des tâches de plus en plus délicates : de la lutte contre la construction illégale à l’expropriation de biens immobiliers ; du rôle des juges honoraires agrégés, pour résorber l’arriéré de la justice civile, au contrôle des constitutions et procès-verbaux des sociétés pour libérer les juges d’une partie de leur charge ; et que, au niveau international, on pense aussi aux notaires dans la lutte contre le blanchiment de capitaux. Le tout sans frais supplémentaires pour la communauté.